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Les "avantages sociaux" représentent plus de 30 % de la rémunération annuelle, selon une étude

Social - Paye et épargne salariale
02/03/2017
Les "avantages sociaux" représentent en moyenne plus de 30 % de la rémunération annuelle nette des salariés (après prise en compte des économies de charges sociales salariales et d'impôt sur le revenu), selon une étude présentée le 28 février par le courtier en assurances Aon Hewitt.

Le package "avantages sociaux" représente 27 % de la rémunération annuelle nette pour les non-cadres, 35 % pour les cadres et 37 % pour les cadres dirigeants. Selon ce baromètre annuel focalisé sur les pratiques de 103 entreprises (représentant 1,2 million de salariés) en matière d’épargne retraite et salariale, le poste le plus important est l’épargne salariale qui représente 18 % à 25 % de la rémunération.
Très répandus parmi les entreprises du panel, les accords de participation et d’intéressement correspondent à 11,19 % de la rémunération annuelle, soit 1,3 mois de salaire en sus pour les salariés. Par ailleurs, 55 % des PEE prévoient un abondement (contre 44 % en 2015), avec un plafond qui s’élève en moyenne à 1 295 € (1 228 € en 2015, 1 300 € en 2014).

Protection sociale

Derrière les dispositifs d'épargne salariale, la protection sociale pèse de 3 % à 5 % de la rémunération nette. « Avec les jours de congés, la protection sociale reste la plus visible au quotidien », soulève Aon Hewitt. S’agissant du financement de la mutuelle, la part de l’employeur reste constante, à 60 % en moyenne. Aussi, 70 % des sondés ont mis en place des mutuelles surcomplémentaires suite au contrat responsable. Lorsqu’il est à adhésion obligatoire, le prix des surcomplémentaires santé représente un budget moyen de 20 € par mois.

Mesures pour les seniors

En troisième position, les régimes de retraite supplémentaire (Article 83 et Perco), hors régimes à prestations définies, représentent de 4 à 8 % des émoluments des salariés. « L’Article 83 continue son envol. 51% des entreprises ont mis en place un régime à cotisations définies, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente », constate Aon Hewitt. 57 % des entreprises répondantes ont par ailleurs mis en place un Perco, contre 47 % en 2015, tandis que 70 % des répondants déclarent avoir mis en place un compte épargne temps (CET) ou être en voie de le faire.

Près de la moitié des entreprises interrogées ont déployé une politique d’avantages spécifiques dédiés aux seniors. Parmi les mesures RH ciblées : le temps partiel aidé, les mesures financières d’accompagnement, l’organisation de cessions de formation retraite, la remise du bilan retraite individualisé (BRI) ou encore l’accès à l’assistance à la liquidation des retraites.
En revanche, le sujet de la pénibilité peine à s'enraciner dans les politiques RH des entreprises alors que près de la moitié d'entre elles sont concernées. Seules 27 % des entreprises ont en effet déjà mis en place un accord de pénibilité.

Source : Actualités du droit